Jennifer

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Crédit photo : Sophie Clément

dimanche 25 août 2013

Trois films



Dans notre société où l’image est partout, où les écrans sont rois et où la culture est consommée en masse avec extra beurre et piscine de coke diet, le cinéma a une immense place dans nos vies, mais les films que nous voyons à la chaîne ne prennent pas tous la même importance. Qu’on se le dise, nous sommes voyeurs de cinéma en série, et nous ne nous rappelons plus, bien souvent, de tous les Mission impossible, Invasions barbares, James Bond, Seigneur des anneaux, Destin d’Amélie Poulin, Orange mécanique, Charlie et la chocolaterie, Blonde et légale, Frisson, CRAZY et autres chef-d’œuvre et navets que nous avons vus. Certains, pourtant, valent vraiment la peine que l’on s’écrase pendant une heure ou deux dans notre divan avec toute notre concentration. J’ai vu les derniers d’Hollywood, car je consomme énormément de cinéma, mais j’aimerais mettre en valeur, ici, des réalisations ou des acteurs  made in Québec. Rebelle, de Kim Nguyen, est à voir absolument. 

L’histoire de cette jeune fille enfant-soldat est totalement d’actualité, touchante et horrible. Enceinte suite à un viol, la courageuse petite a un objectif à la fois noble et affreusement triste : retourner dans son village natal pour enterrer ses parents qu’elle a dû elle-même abattre sous la menace de l’arme d’un chef rebelle. Et ce n’est qu’un aperçu des atrocités que l’héroïne subit au cours de l’histoire… Plus consciente, voilà comment je suis sentie lorsque le générique de la fin a déroulé devant mes yeux.

L’homme qui rit est un film français qui met en vedette le québécois Marc-André Grondin que l’on a connu dans CRAZY. Ce film sombre mais intéressant raconte l’histoire d’un enfant défiguré par son père adoptif. Sa cicatrice lui fait afficher en permanence un large sourire de clown triste. Il utilisera son défaut pour gagner sa vie dans les foires, en présentant des petites pièces de théâtre. Une histoire d’amour et d’héritage viennent s’entremêler à la trame principale. Enfin, j’ai emprunté Marcelle Ferron, un documentaire réalisé par l’ONF en 1988. C’est que je désirais en connaître plus sur cette peintre québécoise née à Louiseville. J’ai été servie! Grande amie de Paul-Émile Borduas, elle a signé, avec les automatistes, le Refus Global au début des années 1950. Opposée à la société conservatrice qui existe sous Duplessis, elle s’est par la suite exilée en France. De retour au Québec vers 1965, elle a réalisé de grandes œuvres dont le vitrail au métro Champ-de-Mars. Ferron est un monument à découvrir ou à redécouvrir!!     

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