Jennifer

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Crédit photo : Sophie Clément

lundi 29 juillet 2013

Sortez votre Hairspray pour une incursion dans les années 1960!

La fameuse Montréal… On peut la critiquer tant qu’on veut pour son esthétique discutable, ses politiciens corrompus, sa criminalité de gang, sa circulation impraticable, ses viaducs usés et fragiles ainsi que sa pollution irrespirable, mais il n’en demeure pas moins qu’elle est l’âme culturelle du Québec. La vie artistique y est dynamique, originale et variée grâce aux nombreux créateurs qui la font vibrer. Une trotteuse avide de culture ne peut donc passer à côté de la Grande Ville par excellence. Me voilà rue Saint-Denis, alors, dans le théâtre du même nom à ouvrir grand mes yeux brillants devant un classique de Broadway mis en scène par Denise Filiatrault : Hairspray (http://www.hahaha.com/fr/show/hairspray). Il s’agit d’une comédie musicale à la fois époustouflante et magique; joyeuse et spectaculaire; divertissante et réfléchie! Vanessa Duchel, l’interprète du personnage principal Tracy, est tout à fait exceptionnelle. Représentante des femmes rondes sur la scène où l’on traite d’intégration, elle danse, pirouette, gigue, chante, exécute une split et joue à merveille. Amoureuse du superficiel au grand cœur Link (Olivier Dion), Tracy franchit les barrières et souhaite une Amérique où tous peuvent vivre de façon réellement libre. Elle y parviendra étape par étape en décidant d'aller auditionner à l'émission de danse la plus populaire de sa ville et d'amener avec elles ses nouveaux amis de couleur. L’histoire de la lente et difficile intégration des Noirs aux États-Unis est, en effet, le fil conducteur de cette comédie optimiste complètement américaine. Il est vrai que l’on sort du théâtre rempli d’espoir et, en même temps, plein de mélancolie en repensant à l’histoire d’un peuple longtemps ostracisé. Coup de chapeau pour la voix de Kim Richardson qui m’a tiré des larmes lors de son interprétation d’une chanson dont quelques bribes me reviennent en mémoire : « on sait où l’on va, lorsqu’on sait d’où l’on vient... »         

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