La
fameuse Montréal… On peut la critiquer tant qu’on veut pour son esthétique
discutable, ses politiciens corrompus, sa criminalité de gang, sa circulation
impraticable, ses viaducs usés et fragiles ainsi que sa pollution irrespirable,
mais il n’en demeure pas moins qu’elle est l’âme culturelle du Québec. La vie
artistique y est dynamique, originale et variée grâce aux nombreux créateurs
qui la font vibrer. Une trotteuse avide de culture ne peut donc passer à côté
de la Grande Ville par excellence. Me voilà rue Saint-Denis, alors, dans le
théâtre du même nom à ouvrir grand mes yeux brillants devant un classique de
Broadway mis en scène par Denise Filiatrault : Hairspray (http://www.hahaha.com/fr/show/hairspray). Il s’agit d’une
comédie musicale à la fois époustouflante et magique; joyeuse et spectaculaire;
divertissante et réfléchie! Vanessa Duchel, l’interprète du personnage
principal Tracy, est tout à fait exceptionnelle. Représentante des femmes
rondes sur la scène où l’on traite d’intégration, elle danse, pirouette, gigue,
chante, exécute une split et joue à merveille. Amoureuse du superficiel
au grand cœur Link (Olivier Dion), Tracy franchit les barrières et souhaite une
Amérique où tous peuvent vivre de façon réellement libre. Elle y parviendra étape par étape en décidant d'aller auditionner à l'émission de danse la plus populaire de sa ville et d'amener avec elles ses nouveaux amis de couleur. L’histoire de la
lente et difficile intégration des Noirs aux États-Unis est, en effet, le fil
conducteur de cette comédie optimiste complètement américaine. Il est vrai que
l’on sort du théâtre rempli d’espoir et, en même temps, plein de mélancolie en
repensant à l’histoire d’un peuple longtemps ostracisé. Coup de chapeau pour la
voix de Kim Richardson qui m’a tiré des larmes lors de son interprétation d’une
chanson dont quelques bribes me reviennent en mémoire : « on sait où
l’on va, lorsqu’on sait d’où l’on vient... »
Coups de coeur et découvertes d'une fille de la campagne qui explore le monde culturel québécois
Jennifer
Crédit photo : Sophie Clément
lundi 29 juillet 2013
mercredi 24 juillet 2013
Ouverture officielle de la Ferme Nouvelle-France
Sainte-Angèle-de-Prémont, ça vous dit quelque chose? Non!?! Pourtant, il s’agit d’un grand village où vivent pas moins de 718 âmes et où un centre d’agrotourisme né d’une idée grandiose a vu le jour récemment. J’étais déjà passé par le rang Augusta qui mène à la Ferme Nouvelle-France (http://www.fermenouvellefrance.com/), car même si la MRC de Maskinongé est vaste, la ballade dominicale en voiture pour se la couler douce les fenêtres baissées et le regard furtif nous avait souvent portés jusque-là. La première fois, mon mari m’y avait conduit en disant : « Je ne sais pas ce qui se trame à Sainte-Angèle, mais ils ont bâti une maison écœurante, toute en bois! » Toute une cabane, en effet, ce bâtiment qui abrite désormais l’accueil, la boutique, la salle d’événements magnifique et le centre de transformation. Ce qui se tramait, en réalité, c’était un projet caressé par ceux qui se sont exprimés plusieurs fois sur les différentes tribunes médiatiques ces derniers jours pour promouvoir leur nouveau bébé : les propriétaires, Martine et Marc Lessard de la Brasserie Nouvelle-France. Le Nouvelliste a d’ailleurs publié un article à la suite de sa visite lors de l’ouverture officielle (http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/vie-regionale/maskinonge/201307/24/01-4673598-le-patrimoine-agricole-a-lhonneur-a-la-ferme-nouvelle-france.php). Personne ne peut donc ignorer que la Ferme accueille désormais des visiteurs ni que le site agrotouristique a plusieurs types d’activités à offrir. Pour ma part, la visite a interpellé plusieurs de mes dadas : l’histoire par le musée agricole Willie-Branchaud; l’artisanat et la bouffe par le marché champêtre où se vendent des produits locaux; l’agriculture par les nombreuses cultures d’antan parmi lesquelles on peut se balader; la détente par les quelque dizaines de hamacs suspendus dans un boisé appelé aire de repos; la marche par la grandeur des terres à explorer. Mon coup de cœur (à l’exception du hamac!) : un petit jardin où poussent tous les emblèmes floraux des villes et villages faisant partie de la MRC de Maskinongé accompagnés d’une carte décrivant un peu chaque municipalité. J’ai trouvé ça génial, surtout de la part de ces entrepreneurs qui ont la conviction profonde que Sainte-Angèle-de-Prémont, comme d’autres villages d’ici, portant l’infâme étiquette de « dévitalisé » peut prendre à nouveau goût à la vie. Je n’ai rien d’autre à dire à Sainte-Angèle et à ses bienfaiteurs qu’un gros bonne chance!
P.S. : Sachez également que, si vous vous rendez là, le vignoble Prémont situé non loin peut également y être visité (http://www.vignoblepremont.com/).
Derrière moi qui relaxe dans l'un des hamacs de l'aire de repos, on voit l'étendue du terrain ainsi que le majestueux bâtiment principal.
lundi 15 juillet 2013
Collision rurale de Marie-Jeanne Decoste à la Maison Rodolphe-Duguay
Je ne suis pas la seule qui puise une certaine
inspiration dans l'observation, à travers la fenêtre, des bovins broutant dans les pâturages des
alentours. Dans mon coin, on peut dire que les filles de la campagne ont des
idées plein la tête et tirent leur créativité des paysages ruraux pour
réaliser leurs projets. C’est le cas de Marie-Jeanne Decoste, une peintre de
St-Justin dont le talent s’est révélé très tôt, puisque je me souviens qu’elle
épatait à tout coup la prof d’art plastique et les camarades de classe par son
travail toujours original lorsque nous fréquentions la même école secondaire.
Assez exceptionnel, tout de même, le fait de voir réellement évoluer une jeune artiste
au fil des ans. Des exclamations d’admiration un peu envieuses que les dessins
de Marie-Jeanne pouvaient provoquer chez les apprentis que nous étions à
l’époque, à la contemplation silencieuse et réfléchie que ses œuvres arrivent
maintenant à faire vivre aux spectateurs que nous sommes, on peut dire que la
créatrice accomplit de belles choses. En effet, dans le cadre de la 8e
Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières, j’ai assisté
au vernissage de son exposition qui est présentée à la maison et atelier
Rodolphe-Duguay de Nicolet jusqu’au 25 août 2013. Je n’ai pas été étonnée par
la qualité de ses toiles, puisque je savais de quoi cette fille
était capable, mais j’ai remarqué qu’à présent, elle avait mis au monde un
véritable projet artistique. Collision rurale parle donc du choc entre la
nature et son exploitation par l’homme. On peut y observer une multitude de
motifs ruraux inspirés par le paysage agricole où pullulent les granges, les
étables, les clôtures, les champs et le bétail. Plusieurs médiums sont utilisés
par Marie-Jeanne, mais la peinture acrylique et l’estampe semblent être ses
moyens d’expression privilégiés. Courrez voir cet expo, et profitez-en pour
fixer longuement Veaux de ville, Archiver le bétail, L’eau est brouillée ou un des Motifs
ruraux. Et pour les collectionneurs, sachez que les tableaux sont très
abordables : les prix ne sont pas du tout cochons!
Source des images : Page Facebook de l'artiste.
lundi 8 juillet 2013
L’agriCULTURE en vedette à l’Expo de Trois-Rivières
Pour la plupart d’entre vous, les foires agricoles sont
synonymes de manèges, de barbe à papa, de mini-ferme, etc. Pour une fille d’agriculteur,
elles revêtent une toute autre signification, car le papa, la famille et plusieurs
amis se sont préparés tout l’hiver pour participer aux concours qui se
déroulent au cœur des terrains d’exposition. Le juge, situé au centre de l’arène,
demande aux présentateurs – les producteurs laitiers vêtus de blanc – de faire
marcher les bêtes autour de lui en formant un cercle presque parfait. Il évalue
la qualité des animaux : de la forme de la tête, en passant par la beauté du
pis, jusqu’à l’excellence des membres et la position des ischions. Exactement
comme dans les concours de beauté pour les chiens pur-sang, la championne doit être
la plus semblable possible à un spécimen « parfait » de sa race (par
exemple, Holstein, Jersey, Suisse brune, Canadienne). La beauté et l’utilité
sont donc les critères de sélection pour le juge qui choisira la meilleure vache
présente. Les expositions agricoles régionales permettent aux producteurs
laitiers les plus préoccupés par la génétique de leur troupeau d’être prêts
pour de plus importants concours, comme la Royal
Agricultural Winter Fair de Toronto. Eh oui! De tels événements ne sont pas
que campagnards, ils se déroulent également en plein centre-ville de Toronto.
De deux à trois cents spécimens de la race Jersey (à laquelle appartient ma bien-aimée
River) provenant de partout au pays et aux États-Unis arrivent tous les ans dans des remorques fermées pour concourir dans la
plus grande ville du Canada. La compétition est féroce, car seules les
meilleurs s’y retrouvent. Revenons à Trois-Rivières où River a remporté les
honneurs en se classant deuxième au Grand Championnat – peut-être grâce aux
précieux conseils que je lui ai chuchotés à l’oreille ou peut-être grâce à l'énergie de toute l'équipe s'étant affairée à laver, raser, coiffer, nourrir, traire et cajoler River qui avait les sabots luisants, le poil brillant et la queue crêpée lors de son entrée spectaculaire dans le ring. Pendant que vous passez
rapidement dans le bâtiment où sont chouchoutés les animaux, que vous caressez
le mouton, la poule et le cochon, que vous repartez manger un roll dog ou une
queue de castor – en n’oubliant pas de vous laver les mains avant –, que vous
tournoyez la tête en bas dans les manèges de Beauce Carnaval, que vous achetez
des boucles d’oreilles fabriqués par un artisan et que vous lancez trois ou
quatre fléchettes pour gagner un énorme schtroumpf en peluche, sachez que River et ses copines se préparent à quelque chose de grand!!
jeudi 4 juillet 2013
FestiVoix : le cœur des gens de Trois-Rivières battait pour une pirate
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaiW83aPJdnM3_sQqd5Oyze389w8ehjFoh7gcH8ipqL9o__kqg0laHbWLsx0Q-_QKaaNihEiyZ9A92LvQ5QPb1WqAfqASGMKdKege_jso6MjVVC8wEsVb0MlIdjUVgZ6cQxLtv1yR43XY8/s1000/festivoix-coeur+de+pirate.png)
Pour ce qui est de la programmation du FestiVoix en général : géniale! On pouvait assister aux prestations de Charlebois, de Diane Dufresne, de Loco Locass, des Trois Accords, et j’en oublie. J’étais d’ailleurs présente au spectacle gratuit du 1er juillet; j’ai vraiment adoré gueuler avec Lisa Leblanc et tout l’auditoire : Aujourd'hui, ma vie c’est d’la marde. Quel charisme dégage-t-elle, cette Néo-Brunswickoise!
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