Jennifer

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Crédit photo : Sophie Clément

mardi 8 octobre 2013

Enfourche ta monture, et Tire coute que coute!



Mes escarpins n’étaient vraiment pas de mise en fin de semaine dernière dans le nuage de poussière et de diesel qui flottait dans le parc industriel de Louiseville. C’est à l’occasion du Festival de la Galette de Sarrasin que l’équipe de l’International Snocross a organisé des tirs de tracteurs et de camions pour le plus grand plaisir des trippeux de moteurs de la région. Et laissez-moi vous dire qu’ils sont nombreux, ici, à passer leurs journées à manœuvrer ou à réparer ces immenses machines. Les routiers, les mécanos, les gars de la construction et les agriculteurs s’étaient réunis pour comparer la puissance de leur machine avec celle des autres. Un genre de grande compétition country moderne a alors pris place, bal des roues à crampons, du turbo et des chevaux-vapeur. Les mots échangés ressemblaient encore et encore à : gasket, tire, show de boucane et j’ai oublié les autres. De quoi me donner de gros maux de tête! Mais il faut dire que la culture des moteurs est bien ancrée dans les milieux ruraux, qu’elle a quelque chose de très virile, qu’elle sent la testostérone et qu’elle est assez… excitante! Peut-être que l’odeur de l’essence qui monte à la tête en est la cause, mais l’ambiance autour de la piste est ultra-exaltée : les gars sont appuyés contre la clôture pour être le plus près possible du bruit des machines, les compétiteurs se narguent avant d’entrer en lice, le percussionniste Tony la  Sauce se donne à fond sur sa batterie au son de la musique dans le tapis et l’animateur crie littéralement dans le micro lorsqu’un tracteur s’épuise et s’enlise à tirer des poids d’environ 20 000 livres. Et les vendeurs de machinerie agricole ne sont jamais loin pour vanter les mérites du John Deere, du Massey Ferguson, du  Fendt, du Ford. Car tout le plaisir est là, et le véritable enjeu demeure le même qu’à l’époque des montures à quatre pattes : l’heureux gagnant est celui qui possède le meilleur outil de travail, qui a fait le meilleur achat et qui sera le plus efficace dans les champs, les chantiers et sur les routes du Québec. Je suis sortie de là un peu crottée, mais heureuse que ça roule à Louiseville et contente du succès de l'événement!

Les photos ont été prises sur la page Facebook de Tire coute que coute.
D'autres excellentes photos de l'événement sont disponibles ici : http://www.pbase.com/bromic/tire2013.


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