Dans
notre société où l’image est partout, où les écrans sont rois et où la culture
est consommée en masse avec extra beurre et piscine de coke diet, le cinéma a une immense place dans nos vies, mais les
films que nous voyons à la chaîne ne prennent pas tous la même importance. Qu’on
se le dise, nous sommes voyeurs de cinéma en série, et nous ne nous rappelons
plus, bien souvent, de tous les Mission
impossible, Invasions barbares, James Bond, Seigneur des anneaux, Destin
d’Amélie Poulin, Orange mécanique,
Charlie et la chocolaterie, Blonde et légale, Frisson, CRAZY et autres chef-d’œuvre
et navets que nous avons vus. Certains, pourtant, valent vraiment la peine que
l’on s’écrase pendant une heure ou deux dans notre divan avec toute notre
concentration. J’ai vu les derniers d’Hollywood, car je consomme énormément de
cinéma, mais j’aimerais mettre en valeur, ici, des réalisations ou des acteurs made in
Québec. Rebelle, de Kim Nguyen,
est à voir absolument.
L’histoire de cette jeune fille enfant-soldat est
totalement d’actualité, touchante et horrible. Enceinte suite à un viol, la
courageuse petite a un objectif à la fois noble et affreusement triste : retourner
dans son village natal pour enterrer ses parents qu’elle a dû elle-même abattre
sous la menace de l’arme d’un chef rebelle. Et ce n’est qu’un aperçu des
atrocités que l’héroïne subit au cours de l’histoire… Plus consciente, voilà comment
je suis sentie lorsque le générique de la fin a déroulé devant mes yeux.
L’homme qui rit est un film français qui
met en vedette le québécois Marc-André Grondin que l’on a connu dans CRAZY. Ce film sombre mais intéressant raconte
l’histoire d’un enfant défiguré par son père adoptif. Sa cicatrice lui fait
afficher en permanence un large sourire de clown triste. Il utilisera son
défaut pour gagner sa vie dans les foires, en présentant des petites pièces de
théâtre. Une histoire d’amour et d’héritage viennent s’entremêler à la trame
principale. Enfin, j’ai emprunté Marcelle
Ferron, un documentaire réalisé par l’ONF en 1988. C’est que je désirais en
connaître plus sur cette peintre québécoise née à Louiseville. J’ai été servie!
Grande amie de Paul-Émile Borduas, elle a signé, avec les automatistes, le Refus Global au début des années 1950.
Opposée à la société conservatrice qui existe sous Duplessis, elle s’est par la
suite exilée en France. De retour au Québec vers 1965, elle a réalisé de grandes
œuvres dont le vitrail au métro Champ-de-Mars. Ferron est un monument à
découvrir ou à redécouvrir!!